Le mot-clé #BookTok fait des ravages sur TikTok et compte des dizaines de milliards de vues. Au niveau international, #BookTok a une influence démesurée sur les ventes de livres. Cet article de l’institut Reuters explique également comment les éditeurs de journaux dans certains pays comme la France ou l’Australie usent de TikTok pour y rejoindre leurs publics. Cet autre article récent de l’éminent The Bookseller explique certaines complexités du marketing sur #BookTok, notamment la saturation actuelle du milieu et comment la contourner en usant d’une stratégie archiconnue de ceux qui ont expérimenté la mise en marché du livre sur Facebook il y a une dizaine d’années: l’exploitation des niches de lecteurs.

Mais pour l’éditeur indépendant ou la petite boite d’édition, le jeu en vaut-il la chandelle? Le temps passé à alimenter les médias sociaux n’est pas gratuit pour une petite organisation avec peu de personnel. L’allocation du temps entre les tâches à faire est en fait un problème permanent. Or TikTok, une propriété chinoise, a l’heur d’agacer de plus en plus les gouvernements d’états démocratiques. Les États-Unis songent à l’interdire entièrement sur le territoire américain; un immense marché. Le Canada vient d’obliger ses fonctionnaires à en débarrasser leur téléphone. D’autres pays songent à faire de même. Comme pour Twitter, il est peut-être sage d’attendre avant de s’engager ou alors d’alléger ses activités sur ces réseaux. Bientôt il devrait être possible d’y voir plus clair.