
Un contexte média comme il en surgit partout en Occident et tel que signalé par Poynter: le journal local est propriété d’un conglomérat qui pass son temps à couper des postes, le seul reporter qui couvre l’actualité locale est congédié et à sa place on passe des nouvelles régionales et davantage de publicités. Ici l’histoire prend une tournure différente car elle se déroule à Concord, une banlieue nantie de Boston. Au printemps dernier une centaine de citoyens se réunissent dans un sous-sol d’église pour discuter de la situation de la couverture de l’actualité locale ou plutôt de son absence. Ils décident alors de lancer un journal, à la fois papier et numérique sous forme d’entité à but non-lucratif et à partir d’octobre le journal baptisé The Concord Bridge est distribué gratuitement dans plus de 8700 foyers et auprès des entreprises.
Concord n’est pas le seul exemple de communauté à travailler activement à réanimer sa couverture locale des actualités. Après s’être brièvement retrouvée sans journal local, Marblehead au New-Hampshire en a maintenant…3, mis sur pied par des groupes citoyens. Il y a le Marblehead Current, le Marblehead Beacon et enfin l’hebdomadaire Marblehead Weekly News
Une telle prise en charge citoyenne de la couverture de l’actualité reflète un aspect dynamique de la culture anglo-saxonne. Mais rien n’interdit qu’elle contamine d’autres cultures.