
Les nouvelles ont fait le tour de la planète : l’Australie est ciblée à la fois par Facebook qui menace d’empêcher là-bas le partage des nouvelles des médias et par Google qui demande à ses Youtubeurs de faire pression sur le gouvernement en place et qui prétend que la sécurité des données des internautes, serait menacée.
Dans ce dernier cas, Google qui commercialise les données privées des internautes et qui a été accusé moult fois, avec sérieux, de lire les courriels de ses utilisateurs, ne manque pas de culot. Dans un cas comme dans l’autre, ces deux éminents membres des GAFAs refusent que l’on touche à leurs privilèges d’entreprises supranationales au-dessus des lois des États. Ils s’en prennent à l’Australie comme à n’importe quel autre État.
Si un effort doit être fait afin de mettre les GAFAs au pas, ce doit être maintenant. Google et Facebook ont lourdement investi dans les recherches en intelligence artificielle (IA), laquelle commence déjà à être utilisée à toutes les sauces dans nos sociétés. Les deux titans technologiques ont notamment investi dans le fameux projet MILA de l’Université de Montréal sur l’IA. Facebook y a mis 7 millions de dollars canadiens (4,52 millions d’euros) en 2017 et Google 4,5 millions de dollars (2,91 millions d’euros) en 2016.
L’intelligence artificielle contrôlée par les GAFAs constitue éventuellement une menace bien plus grande à nos démocraties et à nos cultures que le contrôle économique de la concurrence et des produits, la désinformation systématique et l’impunité face à l’impôt et aux lois des États.
Notre indolence face au numérique a laissé les GAFAs devenir un monstre. Il ne pourra pas être stoppé une fois en contrôle de l’IA.