
« Cell to Cell » by microbiologists Mehmet Berkmen and Maria Peñil from Massachusetts won the « People’s Choice » award in the American Society of Microbiology’s 2015 Agar Art Contest. Wikimedia Commons
Le MIT Technology Review, magazine du MIT (Massachusetts Institute of Technology) a publié en novembre dernier un article intéressant sur les perspectives offertes par l’usage de bactéries, notamment la bactérie E-Coli, dans le but de parvenir à un nouvel Internet plus efficace.
Qu’est-ce qui rend les bactéries si intéressantes pour Internet selon la science? Deux des scientifiques qui se penchent sur le sujet, Raphael Kim qui s’identifie comme un artiste et Stefan Poslad soulignent comme facteurs-clés que les bactéries communiquent de manière efficace, possèdent une énorme capacité de stockage, une architecture de traitement (dans le sens de « processing ») et des capteurs (température, lumière, etc.).
Il pourrait être ajouté que les bactéries constituent un matériau renouvelable, abondant et très peu coûteux. En 2018 des scientifiques ont réussi à programmer une bactérie afin qu’elle porte un message (le fameux « Hello World ») d’un endroit à un autre.
Évidemment, si les études en cours sont fascinantes sur le plan de la prospective, la réalité d’un Internet bactériale n’est pas pour demain. Notamment parce qu’une bactérie est trop petite pour être suivie, qu’elle peut évoluer et muter, contrairement à un processus mécanique et qu’elle peut transporter l’information n’importe où, y compris dans un être vivant, et pas nécessairement là où on le souhaite.
L’an dernier nous avions publié un article sur la possibilité d’entreposer une bibliothèque dans une bactérie et l’étude suivie par le MIT s’inscrit dans cette même mouvance du bio-hacking et du bio-engineering.
D’ici quelques années les résultats en provenance de ce secteur pourraient être bouleversants.