Shivratan Rajvi Wikimedia Commons
La blockchain est la nouvelle darling des technologues qui voudraient que la culture et notamment la musique et dans une moindre mesure le livre l’adoptent. Question d’éviter d’infliger un nouveau cataclysme numérique à l’Édition, il faudrait peut-être cette fois se demander avant s’il s’agit d’une bonne idée.
Qu’est-ce que la blockchain? Imaginez que votre ordinateur fasse partie d’une gigantesque coopérative d’ordinateurs qui chacun représente un bloc d’une valeur égale. Lorsqu’une demande est faite, par exemple A veut acheter le livre numérique B de l’éditeur C, la transaction est validée à travers la chaine sans intervention d’un tiers, par exemple dans ce cas-ci; un distributeur ou un libraire.
L’idée de la blockchain est d’intensifier la consommation de la culture en rendant plus fluides et plus faciles les transactions et en supprimant les intermédiaires, nommément les géants comme les grandes étiquettes de disque.
Il y a cependant quelques problèmes potentiels et ce Mammouth numéro 2 en montre quelques exemples. Quelle influence auraient les bots dans le processus? On peut facilement noyer un système avec des bots. Comment éviter avec la blockchain les nombreuses arnaques qui empoisonnent déjà le commerce électronique du livre? Et si au lieu d’éliminer les empires la blockchain les consolidait en nettoyant les petits? Qu’est-ce qui empêcherait Amazon par exemple de prendre encore plus de place en éliminant complètement les libraires? Les disquaires sont presque disparus de l’écosystème de la musique, mais les libraires existent toujours eux. Les éditeurs auraient-ils encore une place ou l’édition deviendrait-elle une sorte de gigantesque KickStarter?
Le milieu du livre ferait bien d’y voir avant que les boites de technos le fassent à sa place. Il y a une étude à faire sur les pour et les contre de la blockchain et comme les gouvernements sont déjà soumis à pression pour la faire adopter, le plus tôt sera le mieux.
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